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La crise sanitaire a donné un coup d’accélérateur politique concernant la problématique du secteur culturel.

 

Un projet de réforme du statut, mal nommé, de l’artiste intitulé « libérons la création artistique » a été initié par le MR en septembre 2020.

Au Printemps 2021, les cabinets Dermagne (Emploi), Vanden­broucke (Affaires sociales) et Cla­rinval (notamment Indépendants) mettent en place un groupe de travail technique autour de la réforme du « statut de l’artiste », ainsi qu’une plateforme digitale de participation citoyenne « Wor­king in the arts » (WITA).

Cette plateforme a donné la pos­sibilité aux travailleurs du secteur de s’exprimer.

Ce groupe de travail regroupant des représentants des 3 cabi­nets, de l’ONEm, de l’ONSS, de l’INASTI, d’un ensemble d’asso­ciations « représentatives » du « secteur » et des techniciens s’est réuni 17 fois entre avril et juin 2021.

Il est à souligner qu’aucun syn­dicat n’était invité à ces réunions qui touchent pourtant à des élé­ments sensibles de la sécurité sociale des travailleuses et travailleurs du secteur culturel. L’exclusion des partenaires sociaux légitimes constitue un événement sans précédent dans l’histoire de la concertation sociale belge.

Une proposition de réforme a été rendue publique début juillet 2021. Malheureusement, aucun des participants n’en assume la responsabilité politique.

Plusieurs associations ont réagi à la publication de cette note « WITA » (Working in the Arts).

À la fin du mois d’août, le Conseil national du Travail a demandé à la FGTB de lui rendre rapidement un avis.

Un groupe de travail au sein de la FGTB fédérale a donc été constitué pour analyser ce texte.

Ce groupe de travail a émis des propositions de rééquilibrages concernant le futur statut des travailleuses et travailleurs des arts en date du 5 octobre 2021.

Le Conseil national du Travail a rendu un avis le 26 octobre 2021 sur base duquel des textes régle­mentaires seront élaborés.

L’IRW-CGSP tient à souligner qu’il était temps de s’empa­rer de la question du statut de l’artiste et de son évolution pour les travailleuses et travailleurs du secteur culturel afin de garantir une sécurité sociale adaptée à la nature intermittente de la majo­rité des emplois de ce secteur.

Concernant la nouvelle « com­mission du travail des arts » qui remplacera l’actuelle « commis­sion Artistes », l’IRW-CGSP s’in­terroge quant aux compétences trop multiples qui lui seront attri­buées, quant à son fonctionne­ment interne et quant à sa composition nébuleuse.

Quoi qu’il en soit, nous ne pourrons jamais parler d’un véri­table statut des travailleuses et travailleurs de la culture tant que la Région wallonne et la Fédération Wallonie-Bruxelles n’augmenteront pas substantiellement le taux d’emplois artistiques et techniques stables au sein des institutions culturelles publiques existantes, au sein des établisse­ments publics d’enseignement artistiques (académies, conservatoires...) mais aussi dans les écoles publiques de l’enseignement obligatoire (primaires et secondaires) dans le cadre du Parcours d’Éducation Culturel et Artis­tique des élèves (PECA et Pacte pour un enseignement d’excellence).

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